Après le trou du XVIème siècle dû à la peste, la famine et la guerre, un renouveau planétaire à eu lieu à la fin du XVIème et notamment avec le rayonnement du baroque.
Autour de Dieppe, les guerres de religions, ayant détruit soixante-dix églises ont fit appel à des moines pour les restaurer. Un transfert de compétence à amener la taille de pierre, l'architechture, la statuaire et renouveau de l'ivoire dont le commerce existait déjà depuis le XIVème siècle à Dieppe d'après Villaud de Bellfont.
Les travaux antérieurs au XVIIème siècle nous sont connus par le patrimoine des églises et des musées.
Le travail de l'ivoire au XVIIème et tout d'abord essentiellement fait pour la restauration des églises, puis son rayonnement arrivant jusqu'à la cour des princes à la gloire de Louis XIV en France et des Habsbourg en Autriche, Espagne, Portugal sont commandés par les princes.
Saint Ignace de Loyola, ayant compris, que la représentation des enfants dans le baroque ne pouvait etre pris pour une forme de golem, il a souscrit à cet art. Puis nécessité à faire des excercices spirituels avant de peindre ou sculpter, demandé tant par le père supérieur de l'abbaye Notre-Dame des Champs.
PHILIPPE RAGAULT: Ivoirier, sculpteur, restaurateur et expert en statuaire haute-époque.
Philippe Ragault travaille l'ivoire à Dieppe, rue Ango. Pas tout à fait autodidacte, il a appris la maîtrise du matériau et su créer un style qui lui est propre, où interviennent sens de l'humour, goût pour la composition et surtout une curiosité et une culture des productions ivoirières dans le monde, qu'il continue d'affiner par la fréquentation des collections publiques et privées dans la région et bien au delà.
Sur la production dieppoise, il a su en admettre la face artistique, dont sont issues les grandes œuvres,présentes tant au château-Musée de Dieppe que dans un grand nombre de musées en France et à l'étranger, que la face plus industrieuse , voire industrielle, aujourd'hui de cette conscience: si la devanture de sa boutique nous montre, derrière les vitrines de ses propres oeuvres, les outils (j'allais écrire "répandus") de l'ivoirier du 21e siècle, les inévitables chutes d'ivoire, et des objets
de référence glanés sur le marché, dans son arrière boutique, il a installé les tours et outils mécaniques de différents types qui assurèrent à l'industrie ivoirière une partie de sa fortune du 17e siècle au début du 20e.
Il a également appris à travailler les matières annexes de l'ivoire. Il assocoe parfois de beaux aciers, des bois exotiques, et autres peaux animales qui peuvent compléter l'ornementation d'un objet composite ou intervient l'ivoire.
Outre son activité de sculpteur, il se trouve dans la position de certains ivoiriers du passé à l'activité multiple, qui ne travaillaient pas seuls, et qui vendaient leurs oeuvres, mais aussi des pièces plus anciennes trouvées sur le marché. Sa boutique constitue ainsi un petit musée vivant, où l'on trouve tout autant l'art et la culture de l'art, ainsi qu'un accueil chaleureux et drôle.
D'après Pierre Ickowicz
Conservateur en Chef du Château-Musée de Dieppe
Philippe Ragault à également l'abilité des musées nationaux de France pour la restauration, il restaure également le statuaire haute-époque ou plus contemporain.
Il se situe à Dieppe, au 2 rue Ango, tél: 02 35 82 10 50
Philippe Ragault et Dorothée Collé, entrain de restaurer la statue de Saint Sébastien.
Une restauration de ce genre, peut durer plus de trois mois selon Monsieur Ragault et demande des compétences développées dans ce domaine.
(Dorure à la feuille d'or , brunissage, remise en état d'origine, patine.)
Malgré que le prix de ce genre de restaurations n'est pas donné, cela dit, il est toujours intéressant d'investir dans une restauration qui est réalisée dans les règles de l'art, car elle peut redonner une importante valeur à la pièce et augmenter son prix cinq fois plus.